Je ne me permettrais jamais, avec toute la délicatesse que ce sujet exige, de donner des conseils sur la manière d’accompagner un enfant en fin de vie. La douleur qu'elle représente pour un parent, est, à mes yeux, insoutenable, indescriptible et viscérale. Assister à la fin de vie de son enfant est une épreuve d’une gravité telle qu’aucun mot ne saurait vraiment l’appréhender. D’autant plus que je n’ai jamais été maman : mon regard ne saurait être légitime sur un vécu aussi profond et intime. Dans mes articles de blog, je choisis de m’exprimer uniquement sur des expériences que j’ai vécues, traversées, comprises et que je maîtrise, à ma mesure. Cela dit, si je pouvais me permettre une seule et humble suggestion, ce serait celle-ci : accueillez les mots de votre enfant et soyez attentif à ce qu’il perçoit. Parce que les enfants, peut-être même plus que les adultes, ont une perception étonnamment juste, intuitive, presque lumineuse, de la vie, de la maladie... et de la mort.
Sommaire :
C’était un jour de septembre 2008. Ma mère me téléphone pour m’annoncer que mon père vient de passer un scanner des poumons. Dans sa voix, je perçois de l’inquiétude : le radiologue a repéré une petite tache sur l’un d’entre eux. Mes parents avaient choisi de ne rien me dire avant d’avoir les résultats définitifs du pneumologue.
Je trouvais mon père très fatigué depuis quelques mois. Il peinait à se remettre d’une bronchite carabinée qui l’avait cloué au lit pendant plus de deux semaines.
Quelques jours plus tard, j’ai proposé d'accompagner mes parents chez le pneumologue, qui devait leur communiquer les résultats. J’étais anxieuse. J’avais ce pressentiment, diffus mais tenace, que quelque chose n’allait pas. Nous nous sommes assis, mon père, ma mère et moi, face au médecin. Et là, le verdict est tombé : mon père était atteint d’un cancer du poumon.
Le temps s’est suspendu pendant quelques secondes. J’ai retenu mes larmes du mieux que je pouvais.
Mon père, lui, n’a pas dit un mot. Il est resté silencieux, figé.
Ma mère, assise à ses côtés, lui a pris la main. Un geste simple, mais chargé de tout l’amour qu’ils partageaient l’un pour l’autre.
J’ai été la seule à rompre le silence. Sous le choc, presque instinctivement, j’ai demandé au médecin quelles étaient ses chances de guérison. Une question peut-être maladroite, posée en la présence de mon père, mais qui me brûlait les lèvres.
Le médecin a répondu, d’un ton froid :
« Il y en a qui s’en sortent. D’autres pas. »
Le cancer semblait déjà bien avancé.
Nous avons quitté le cabinet, accablés par la stupeur et la tristesse. Sur le chemin du retour, l’atmosphère était lourde, irrespirable. Aucun mot ne me venait. J’étais comme anesthésiée.
Le lendemain, bouleversée, je me suis précipitée chez une amie voyante et médium.
Avant d’exercer le métier de voyante, j’ai toujours aimé consulter. Encore aujourd’hui, j’aime me faire tirer les cartes et me mettre dans la peau du consultant.
Mais quand il s’agit de soi, et surtout de la santé d’un proche, il devient difficile de rester lucide et objectif.
En tant que voyante et médium, je le sais : il est absolument interdit, éthiquement et moralement, d’annoncer la mort d’un consultant ou celle d’un de ses proches. Ce genre de prédiction peut provoquer un traumatisme profond et irréversible, créer des angoisses, ou même influencer le cours des évènements de manière négative. Et puis, la mort ne se prédit pas toujours. On peut se tromper. On doit rester humble.
Combien de médecins, face à un cancer qu’ils pensaient incurable, ont annoncé le pire, comme si le destin était scellé à l’avance, comme si l’histoire était déjà écrite ?
Et pourtant… certains de ces patients ont tenu bon :
Ils se sont accrochés.
Ils ont lutté avec force et courage.
Ils ont fini par déjouer tous les pronostics.
La vérité, c’est que personne, ni les médecins, ni les voyants, ni même le malade, ne connaît la date, l’heure ni le jour de sa propre mort.
La mort reste un mystère sacré. Elle nous dépasse et nous ramène à notre humilité.
La voyance ouvre des pistes. Elle éclaire un chemin, mais n’impose jamais une vérité absolue. On peut percevoir si une personne va s’en sortir ou non, entrevoir une période clé positive ou négative, mais jamais avec certitude.
Ce jour-là, mon amie, qui connaissait mon don et ne pouvait me cacher ses ressentis, a fini par me confirmer ce que je pressentais déjà : mon père était condamné. Mais selon elle, il vivrait encore au moins deux ans, voire un peu plus.
À l’annonce de cette nouvelle, j’ai ressenti un étrange soulagement. Comme une pause dans le chaos. Deux ans, c’était à la fois peu… et beaucoup.
Lorsque tombe le diagnostic d’une maladie déjà avancée et incurable, une autre forme de douleur s’installe : celle de devoir renoncer aux projets que l’on avait construits ensemble. C’est un deuil silencieux, discret, mais tout aussi lourd. Une peine double. Celle de la maladie… Et celle de tout ce qui ne sera plus après.
On se rend compte alors que certains instants rêvés ne verront jamais le jour. Les vacances que l’on voulait s’offrir, les repas de famille qu’on imaginait, les petits et grands bonheurs à venir… tout cela s’efface, d’un coup.
Mais malgré cette douleur, une pensée essentielle revient : il est encore là.
Et c’est là que tout prend sens :
Il faut vivre le présent intensément.
Il faut s’ancrer dans l’instant, dans ce aujourd’hui fragile mais précieux. Car c’est encore un jour à aimer, un jour à partager, un jour à vivre.
Puis on aimerait pouvoir arrêter le temps. Figer les heures, les minutes, puis les secondes. Juste assez pour rester encore ensemble.
C’est à cet instant précis que les paroles de la très jolie chanson de Céline Dion me reviennent en tête, comme une prière muette :
« Encore un soir, encore une heure, encore une larme de bonheur… »
Et je me dis que, tant qu’il est là, je dois en profiter :
Profiter de chaque jour à ses côtés.
Profiter de son visage, de son sourire, de ses rires, de ses regards, même fatigués.
Faire de chaque instant un souvenir à garder, à graver, pour plus tard. Pour l’après qui me fait si peur.
C’est peut-être ça, accompagner un proche en fin de vie : apprendre à aimer plus intensément.
Quelques semaines après l’annonce de la terrible nouvelle, nous avons célébré les 70 ans de mon père. Une fête douce-amère, entre rires et regards inquiets. La joie d’être ensemble, mêlée à cette peur sourde de ce que l’avenir nous réservait, car chacun d’entre nous savait.
Puis, quelques jours plus tard, tout s’est accéléré. Il a fallu l’accompagner pour sa première chimiothérapie. Les rendez-vous médicaux, les examens, les protocoles, les hôpitaux… sont rapidement devenus notre quotidien. Nos conversations tournaient autour de ses traitements, de sa fatigue et des effets secondaires de la chimiothérapie.
À cette époque, j’étais salariée dans une entreprise. Je me levais chaque jour à 5 h 30 pour être à mon poste de travail à 7 h. Mais en réalité, j’étais déjà ailleurs. J’étais éteinte. Chaque matin était une épreuve. Manger, parler, travailler… tout était devenu un effort surhumain.
Je fonctionnais en mode survie. Animée uniquement par une chose : l’amour que je portais à mon père et cette nécessité viscérale d’être présente pour lui.
Tout mon monde avait basculé. Le travail, les émotions, les priorités… plus rien n’avait le même goût. La maladie avait tout balayé, ne laissant place qu’à l’essentiel : mon père.
Je pense que Non.
Il faut mentir… Ou plutôt qu’il faut savoir adoucir la vérité, pour la rendre plus supportable, moins brutale. Pas pour tromper, mais pour protéger la personne. Mentir devient alors un acte d’amour. Je devais rester forte et rassurante pour mon père et pour ma mère, ne pas flancher, ne pas m’écrouler. Avancer comme un soldat qui part au front, en sachant qu’il n’en reviendra peut-être pas.
Avec cette intuition et cette conscience qu’à la mort de mon père, une partie de moi-même s’éteindrait à jamais.
En plus d’être médium et voyante, je suis hypersensible. Je ressens tout.
Mon père était un homme introverti, lui aussi doté d’une grande intuition.
Il était médium, mais il parlait rarement de ce qu’il ressentait. Il gardait pour lui ses peurs, ses émotions, ses combats intérieurs et ses souffrances physiques face à la maladie.
C’était un homme courageux qui ne se plaignait jamais.
Je me souviens d’un jour où j’ai voulu lui faire passer un message.
Je lui ai dit, doucement :
« Tu vas devoir affronter l’un des plus grands combats de ta vie. « Un adversaire redoutable, sans pitié, le cancer. »
Il m’a regardée, calmement, et a simplement répondu :
« Une fois la tumeur disparue et la chimiothérapie terminée, je tournerai la page et je passerai à autre chose. »
Et moi… je n’ai pas su quoi répondre. Parce qu’aucune réponse n’aurait été à la hauteur.
Je me suis demandé : était-il dans le déni ?
Essayait-il de me rassurer ?
Ou, tout comme moi, avait-il besoin de croire à une issue possible, à une guérison, même incertaine ?
Peut-être un peu tout cela à la fois.
Parfois, croire et espérer même un peu, n’est-ce pas finalement ce qui nous permet de tenir debout ?
Puis, je suis entrée dans une phase étrange. Une phase où je n’arrivais plus à me projeter.
Je voulais arrêter le temps. Le figer.
Je ne pouvais plus penser à l’avenir, ni même envisager un lendemain un peu lointain.
Je me souviens d’un jour, dans notre jardin. Mon mari plantait des fleurs, concentré, apaisé. Il m’a proposé de l’aider.
« Elles fleuriront au printemps », m’a-t-il dit, en souriant.
Et là, tout s’est bloqué.
Printemps. Cela voulait dire : dans six mois.
Je suis restée figée, incapable de répondre.
Puis les larmes sont montées, incontrôlables.
Je ne pouvais pas penser aussi loin. C’était au-dessus de mes forces.
Je m’interdisais de faire des projets. Je ne pouvais pas me dire : « Dans six mois, dans un an ou dans deux ans, je ferai ceci ou cela. »
Parce que dans deux ans ou peut-être moins, mon père ne serait plus là.
C’est à ce moment-là que j’ai compris, vraiment, ce que signifiait vivre l’instant présent.
Non pas comme une belle phrase qu’on lit dans un livre de développement personnel, mais plutôt comme :
Une nécessité vitale.
Un ancrage.
Un refuge.
Parce que demain faisait trop peur.
Et qu’aujourd’hui était tout ce qu’il me restait à aimer.
Le soir, j’étais envahie par une tristesse sourde. Une solitude intérieure que rien ne venait apaiser. Mes nuits étaient longues et difficiles. Je n’arrivais pas à trouver le sommeil. Mon corps était épuisé. J’avais peur de la nuit. Mais en réalité, j’avais peur de la mort.
Sur les conseils d’une amie, nous avons commencé à nous intéresser aux médecines parallèles. Non pas pour remplacer les traitements médicaux que mon père suivait, mais pour atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie et, peut-être aussi, dans l’espoir secret de le sauver. Ou au moins de gagner un peu de temps. Pour le garder quelques mois, quelques années avec nous.
Ces traitements étaient coûteux, difficiles à obtenir. Mais, lorsque l’on sait que l’on va perdre un être cher, on tente tout. On cherche pendant des heures sur internet. On se bat avec ce qu’on peut.
À cette époque, j'aidais aussi financièrement mes parents. C’était ma façon à moi d’être là, de les soutenir, de prendre soin d’eux.
Nous avons tout essayé, y compris le traitement de Mirko Beljanski, le même que François Mitterrand aurait suivi en secret lors de sa maladie.
Avec le recul, je me suis souvent demandé si ce n’était pas aussi ma propre souffrance à venir qui m’angoissait le plus.
Non pas par égoïsme, mais par peur.
Peur de sa mort. Peur de la mienne aussi.
Face à la réalité brutale que personne n’est éternel.
Ce sentiment m’a quelque peu troublée.
Je ne comprenais pas très bien cette angoisse, car j’avais déjà été confrontée à la maladie, puis à la mort, en perdant mes deux grands-mères que j'avais connues et profondément aimées. Mais j’étais très jeune à l’époque. J’étais encore protégée par une forme d’insouciance.
Aujourd’hui, c’était différent. J’étais adulte. Et c’était mon père.
À travers tous les traitements que nous avons essayés en complément de la chimiothérapie, dans nos gestes, nos choix et nos attentions, nous avions une intention claire : donner de l’espoir à mon père.
J’ai un souvenir ému de son dernier Noël. Il a été joyeux, lumineux et festif.
Ce soir-là, nous avions beaucoup ri. Nous faisions tout pour garder le moral, pour rester positifs. Même quand, au fond de nous, la peur était là, silencieuse.
Nous avions choisi de lui offrir du rire, de la légèreté, de l’amour. Et il le ressentait.
Je me souviens aussi de ces longues marches, au printemps qui a suivi le diagnostic.
Je partais seule avec mon père, dans les collines de Rixheim, là où je vis.
Ces instants de solitude nous permettaient de nous retrouver, de respirer et d’admirer la nature.
Notre attitude a un impact sur la personne malade. Il est de notre devoir de lui donner de l’espoir, de lui apporter de la joie, de l’amour, de la chaleur humaine
et faire en sorte que les derniers mois et les dernières semaines soient les plus belles possibles.
Le malade doit se sentir aimé, entouré et soutenu.
Les amis ont également un rôle important à jouer. Un mot, un appel téléphonique, une visite, une attention particulière peuvent raviver cette petite flamme de vie qui résiste. Des paroles et des attitudes positives aident à y croire encore. Ces derniers instants sont précieux, pour le malade, comme pour nous. Ils nous permettent de nous créer des souvenirs. Et ils permettent, au malade, le moment venu, de partir en paix. Entouré d’amour.
Lorsque nous avons appris la maladie de mon père, je me suis mise en tête qu’il était peut-être possible de le prolonger… voire même de le guérir.
Je refusais l’idée que l’histoire puisse se répéter.
La mère de mon père, ma grand-mère paternelle, avait succombé à un cancer lorsque j’avais 12 ans. Ma grand-mère maternelle, que j’avais bien connue et beaucoup aimée, avait elle aussi succombé à cette maladie.
Lorsque la maladie a progressé et que l’état de mon père a commencé à s’aggraver, je me suis retrouvée prise de panique, car je ne voulais pas céder à cette fatalité.
Non, pas lui. Pas encore. Pas comme ça.
Je voulais croire qu’il y avait encore une solution, quelque part, cachée dans une page d’Internet, dans le témoignage d’un survivant ou d’un médecin qui aurait enfin trouvé le moyen de guérir le cancer de mon père.
Je me disais qu’après trente ans de progrès médicaux, la médecine avait forcément évolué.
Qu’on ne pouvait plus mourir comme avant.
Qu’il y avait peut-être, cette fois, un espoir. Un traitement plus efficace. Un protocole qui fonctionnerait. Je ne voulais pas revivre ce que mes aïeux avaient vécu. Je voulais croire que l’histoire pouvait changer. Qu’on allait écrire une fin différente, qu’on allait casser le schéma. Et j’y ai vraiment cru. Mon père aussi. Jusqu’au bout.
Ce que je refusais d'admettre, c’est que pour lui, c’était simplement le moment de quitter ce monde. Pas parce que nous avions échoué. Mais parce que son âme avait terminé ce qu’elle était venue accomplir ici-bas.
Deux mois avant son départ, nous savions, lui et moi, que son combat touchait à sa fin. La morphine l’aidait à supporter ce que son corps ne pouvait plus endurer seul. Il n’y avait plus de doute, plus de faux espoir, juste cette lucidité et une sorte d’acceptation qui s’installent quand on sent que la fin approche. Mais j’ai eu cette chance que beaucoup n’ont pas : J’ai pu lui dire l’essentiel. Ce que tant de gens n’osent pas dire par pudeur, ou n'ont pas le temps d'exprimer à ceux qu’ils aiment.
Je lui ai dit que j’étais heureuse de l’avoir eu comme père.
Que je le remerciais pour tout ce qu’il avait été et pour tout ce qu’il avait fait pour moi.
Et puis je me suis effondrée dans ses bras. Et j'ai pleuré. Beaucoup pleuré.
Il n’a pas eu la force de me répondre. Mais il n’en avait pas besoin :
Il avait compris.
Tout était dit. Sans mots, sans détour.
C’était un adieu d’âme à âme. Simple, silencieux, mais infiniment profond.
Quand la maladie s’invite et vous enlève un être cher, il n’y a jamais de bon moment.
La perte d’un enfant est sans doute la plus déchirante. Celle d’un conjoint laisse un vide immense. Et puis, il y a la perte d’un parent. Un repère qui s’efface à jamais.
Mon père nous a quitté un jour d’automne, deux semaines après son 72ème anniversaire. Deux ans après l’annonce de sa maladie.
Ce jour-là, le soleil brillait. Comme un dernier clin d’œil, paisible et silencieux.
Je repense quelquefois à cette amie médium, que j’ai malheureusement perdue de vue, mais qui m’a soutenue et accompagnée tout au long de cette épreuve.
Et à ma tante, si précieuse dans ces moments si éprouvants, qui a toujours su trouver les mots justes.
Je n’oublie pas non plus mes amis ni mes collègues de travail de l’époque.
Je travaillais alors dans un open space, un environnement souvent impersonnel, mais chacun, à sa manière, m’a apporté un peu de douceur, de soutien et de réconfort. Ils ont été les frères et sœurs que je n’ai jamais eus. Leur présence silencieuse, leur bienveillance, m’ont portée plus que je ne saurais l’exprimer.
Et puis il y a eu cette amie qui me connaît depuis ma naissance, qui a tenu avec moi la main de mon père jusqu’à son dernier souffle.
Et enfin, mon mari, solide, présent, qui m’a entourée d’un amour inconditionnel pendant ces deux années de ma vie. Il a été mon pilier, mon ancre.
Sans toutes ces âmes bienveillantes autour de moi, je ne sais pas comment j’aurais tenu.
Perdre un parent, c’est une part de notre enfance qui s’envole.
Quand mon père nous a quittés, quelque chose s’est réorganisé à l’intérieur de moi.
J’ai cessé de m’angoisser pour des détails, pour les années qui passent ou les petites contrariétés du quotidien. Je me suis dit que chaque année vécue était déjà une victoire.
Lorsque j’ai fêté mes 50 ans, j’ai pris une décision symbolique : remettre des bougies sur mes gâteaux d’anniversaire. Et célébrer chacun d’entre eux avec plaisir et reconnaissance.
Cette épreuve m’a poussée à revoir mes priorités.
Elle m’a appris à savourer l’instant présent, à ne pas remettre au lendemain ce qui fait du bien. À aimer plus fort, à dire les choses et à vivre pleinement.
J’ai réalisé à quel point la vie est courte, précieuse et fragile.
Je ne pensais pas avoir la force, ni le courage d’accompagner mon père jusqu’au bout.
Jusqu’à son dernier souffle.
Et pourtant… je l’ai fait.
Et cette expérience, aussi douloureuse soit-elle, m’a transformée :
Elle m’a appris à me connaître.
Elle m’a aidée à affronter mes peurs.
Elle m'a fait grandir.
Parce qu’aimer jusqu’au bout, c’est un acte de foi.
Dans cet article de blog, à un mois de la fête des pères, j’ai voulu vous parler de la mort de mon père et de ce que j’ai ressenti durant les deux années qui ont précédé son décès. J'ai souhaité vous parler des moments de joie, de peine et de tristesse que nous avons partagés durant son combat contre la maladie.
De cette expérience douloureuse, j’ai compris toute la signification de cette phrase : « L’espoir fait vivre. »
Pourquoi ? Peut-être parce que ma famille et moi avons réussi à faire de ces deux dernières années de sa vie quelque chose de beau et de profondément humain, rempli d’amour.
Accompagner un être cher en fin de vie, c’est une mission. C’est un acte d’amour, et non un devoir.
Le temps s’est arrêté pendant deux années, qui ont été parmi les plus importantes et les plus intenses de toute mon existence.
Moi, qui ne me sentais ni capable ni à la hauteur de cette mission et de ce moment tant redouté. Moi qui me demandais si j’allais avoir la force de l’accompagner jusqu’à son dernier souffle et si j’en serai digne.
Et pourtant, je l’ai fait.
L’année 2025 marque les 15 ans de sa disparition.
Je sais qu’il a trouvé la paix… et qu’il est heureux, là où il est, dans sa nouvelle vie.
Aujourd’hui, je veux le remercier.
Pour son amour, pour sa confiance, pour tout ce qu’il m’a offert et pour tout ce qu’il m’a transmis même dans la douleur.
Je l’admire profondément pour la force, la dignité et le courage dont il a fait preuve tout au long de sa maladie.
Il a été un exemple, un guide, et il continue de l’être, même au-delà de l’absence.
Cette expérience m’a changée. Elle m’a rendue plus vivante.
Un jour, quand mon heure viendra, je sais que nous nous retrouverons.
Il m’arrive parfois d’imaginer cet instant… Celui où nos regards se croiseront à nouveau, après toutes ces années passées sans lui. Et je me demande alors ce que je lui dirai…
Prenez soin de vous
Laurence Di Filippo
Voyante, médium, astrologue et tarologue.
N'hésitez pas à me contacter pour prendre rendez-vous.
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