Il y a des relations qui nous rendent heureux, qui nous apaisent ou qui nous élèvent.
Puis, il y a celles qui, au fil du temps, nous abîment et nous éloignent de qui nous sommes vraiment et de ce que nous attendons des relations humaines, sans que l’on sache vraiment pourquoi.
Cette situation et ce malaise peuvent surgir dans un couple, au sein d’une famille, dans une relation amicale ou dans un contexte professionnel.
Je vous invite à identifier ces dynamiques nocives et destructrices pour vous aider à comprendre comment elles s’installent, afin que vous puissiez vous en libérer.
J'espère que cet article vous permettra également de mieux comprendre la différence entre une personne toxique et un pervers narcissique, deux profils psychologiques que l’on peut facilement confondre, mais qui ont des intentions et des comportements aux conséquences très différentes. C’est pourquoi je vous conseille de redoubler de prudence, car si toute relation avec un pervers narcissique est toxique, toute relation toxique ne cache pas forcément un pervers narcissique.
Sommaire :
Une relation toxique est une relation déséquilibrée entre deux personnes, lorsque l’une d’entre elles prend le dessus sur l’autre. La personne toxique va dominer l’autre de manière progressive et insidieuse, puis malsaine.
Cela peut commencer par une simple remarque blessante, qui va créer le doute ou rabaisser l’autre personne et entraîner un sentiment de confusion qui va évoluer dans le temps, puis se transformer.
Elles peuvent se rencontrer :
Entre un parent et son enfant, lorsque l’un des deux exerce un contrôle émotionnel et une culpabilisation permanente.
Avec un membre de la famille dans des liens empreints de jalousie et de compétition.
Avec un ami lorsque la relation est déséquilibrée et que l’on se sent jugé, rabaissé ou utilisé.
Avec un supérieur hiérarchique dans le cadre d’un management autoritaire et humiliant.
Avec un collègue de travail quand la collaboration se transforme en rivalité toxique ou malveillance déguisée.
La victime qui tombe sous l’emprise de la personne toxique n’est ni faible, ni naïve, ni bête, loin de là. C’est une personne intelligente, empathique, à l’écoute des autres, respectueuse et bien souvent trop gentille.
Dans son enfance, elle a souvent été habituée à obéir, à faire preuve d’une certaine docilité. Elle peut révéler un manque de confiance en elle ou être fragile émotionnellement, ce qui la rend plus vulnérable et plus exposée aux relations déséquilibrées ou manipulatrices.
Il ne faut pas confondre une personne toxique avec un pervers narcissique.
Les seuls points communs entre ces profils psychologiques sont :
Une souffrance qu'ils génèrent à l'autre.
Ils sont victimes de leur passé.
Ils ne sont pas nés personnes toxiques ou pervers narcissiques. Ce ne sont pas des traits de caractère innés ou héréditaires. Leur comportement s’expliquerait davantage par des traumatismes, des blessures d’enfance non résolues, ou encore par des schémas transgénérationnels répétés inconsciemment.
La personne toxique : personnalité et stratégie.
C’est une personne envahissante qui souffre profondément. La plupart du temps, elle n’a pas conscience de son comportement ni du mal qu’elle peut faire aux autres. Elle est souvent angoissée et peut se plaindre de façon répétée.
Elle prend le pouvoir sur l’autre de manière inconsciente, à travers son mal-être, ses réactions émotionnelles instables et ses maladresses relationnelles.
Elle peut devenir étouffante, dominatrice, contradictoire et agit en grande partie à partir de ses propres blessures. Elle aura tendance à se lamenter sur son sort, à chercher à attirer la compassion, tout en imposant ses idées, de manière directe et insistante. Elle se remet difficilement en question, car elle cherche à avoir raison et rejette la faute sur l’autre, presque systématiquement. Elle est rapidement identifiable, car ses comportements et ses troubles émotionnels sont visibles, même s’ils ne sont pas toujours violents.
Il est généralement moins complexe de s’en libérer, surtout lorsqu’on parvient à poser des limites claires.
Au quotidien, ces personnes sont épuisantes. Elles se nourrissent de votre énergie sans en avoir réellement conscience. Elles critiquent fréquemment leur entourage et cherchent à imposer leurs idées sans toujours laisser de place au dialogue.
La relation peut être rompue plus facilement qu’avec un pervers narcissique, car la personne toxique, bien que blessante, est parfois aussi sensible que sa victime et ne cherche pas toujours consciemment à nuire.
Le pervers narcissique : personnalité et stratégie.
Il prend le pouvoir sur l’autre de manière consciente, en manipulant et en dominant. En revanche, c’est lui qui écoute l’autre, mais uniquement pour se nourrir de ses failles et de ses souffrances, afin de mieux le contrôler. Par un comportement séducteur et empathique dans un premier temps, puis destructeur par la suite, il va tenter de panser ses propres blessures à travers l’autre. Ces agissements sont pour lui une question de survie.
Le pervers narcissique est difficilement repérable. Il est patient, il observe et analyse. Il est doué d’une forme d’intelligence sournoise, froide et insidieuse. Son objectif est de faire peur, de détruire, de posséder, de rendre sa victime soumise à ses caprices, de la déstabiliser. Il est en général très jaloux. Il veut posséder l’autre et se sentir toujours supérieur. Cela devient obsessionnel.
ll peut être charmant, empathique, séducteur, simplement pour attirer sa proie.
Il peut se montrer patient. Ses propos, très contradictoires, sont délibérément déstabilisants.
Son intelligence rusée installe progressivement le doute et la culpabilité dans l’esprit de sa victime, qui finit par croire qu’elle est inférieure, faible, sans intérêt, voire inutile.
Il a deux visages : celui du bourreau… et celui du sauveur.
Il met en place des stratégies mentales sur sa victime qui l’empêchent de se séparer de lui ou de fuir. Il fait le vide autour d’elle. Il crée un besoin et une forme de dépendance. Il ment et tend des pièges. Il agit comme une araignée, qui tisse sa toile avec patience. Il n’est jamais satisfait, jamais rassasié. C’est une personne malade et dangereuse qui peut pousser sa victime au suicide, au délire ou à la dépression.
Il peut éprouver du dédain, lancer des pics, émettre des sous-entendus, toujours placés au bon moment pour blesser sans en avoir l’air et qui détruisent doucement.
Il crée un lien fusionnel avec sa victime pour mieux la contrôler, puis se retire brutalement et prend ses distances. Il adopte alors une froideur glaçante et un profond désintérêt envers elle.
Ces personnes ont cruellement manqué d’amour ou de sécurité émotionnelle dans leur enfance. En grandissant, elles ont appris à ne plus ressentir ce manque et se sont convaincues qu’elles n’avaient pas besoin d’amour, qu’elles étaient fortes. Elles ont enfoui et occulté leur blessure affective, jusqu’à l’enterrer puis l’oublier. Une forme de contrôle s’est alors mise en place.
Le pervers narcissique ne se connecte plus aux autres, car il est constamment dans le contrôle. Il n’aime plus et ne s’attache plus. Il préfère dominer. Il comble un vide intérieur inconscient en détruisant l’autre, pour ne plus jamais souffrir. Il veut paraître fort, mais en réalité, c’est quelqu’un de très faible, souvent plus faible que sa victime.
C’est un manipulateur au double visage, un assassin silencieux qui tue votre esprit et votre âme avec comme seule arme, la parole.
Il faut bien faire la distinction entre ces deux profils psychologiques, sans émettre de jugement hâtif.
Il est important d’analyser la situation avec prudence et lucidité.
Un voyant peut aider à éclairer certaines zones d’ombre, mais un psychothérapeute est indispensable pour poser un diagnostic juste.
Il est généralement plus facile de se libérer d’une personne toxique que d’un pervers narcissique, malgré ce que l’on pourrait croire, sauf si l’on ressent envers elle un attachement profond, de la pitié ou une forme de loyauté.
Tout dépend du contexte et du niveau d’emprise.
Dans la plupart des cas, un accompagnement extérieur est indispensable.
Il faut du courage, du temps, de la lucidité, une force intérieure et une grande persévérance, car l’emprise est la plupart du temps psychologique et émotionnelle, parfois physique. Le pervers narcissique peut aller jusqu’à pousser sa victime au suicide.
Il est maître dans l’art de la contradiction insidieuse, qui vous laisse penser que finalement, c’est lui qui a raison.
Il n’impose rien, car il met en place une auto-destruction progressive et dangereusement irréversible.
Le pervers narcissique n’évolue pas, contrairement à la personne toxique qui, avec un suivi psychologique, peut modifier certaines de ses pensées et comportements si celle-ci prend conscience de son fonctionnement.
Il est difficile de répondre à cette question, car les raisons sont nombreuses.
La peur du changement et de la solitude : le vide affectif est parfois plus douloureux qu’une relation destructrice.
La culpabilité : le manipulateur arrive à convaincre la victime que tout ce qui arrive est de sa faute, et celle-ci finit par le croire.
Le conditionnement familial : dans leur enfance, certaines victimes ont appris à se taire, à obéir, à souffrir en silence.
La dépendance émotionnelle : dès l’enfance, la victime a été conditionnée à aimer dans la peur.
Le manque de confiance en soi : la victime doute de sa propre valeur. Elle ne croit plus en elle, car elle a été rabaissée.
Le pervers narcissique et la personne toxique font croire à leur victime que tout est toujours de sa faute, ou qu’elle aurait pu mieux faire.
Avec le temps, une auto-culpabilisation va se mettre en place. La victime va alors essayer de faire des efforts, de s’améliorer, car elle va croire qu’elle a réellement un problème. Son bourreau va jouer de ses doutes et de sa fragilité. Il va inverser les rôles et va manipuler avec adresse et subtilité la perception de la réalité. Et la victime va croire finalement que c’est elle qui détruit la relation et qui est la cause de tous les problèmes.
On pense que l’on choisit librement nos relations, qu’elles soient amoureuses, amicales ou professionnelles, mais en réalité, elles sont souvent influencées par notre passé.
L’idée que l’on se fait d’une relation se construit très tôt dans l’enfance et peut bien souvent être influencée par ce que nous avons vécu à cette période de notre vie. Nous allons attirer et être attirés par des personnes qui résonnent avec nos manques, nos blessures et nos failles intérieures issues de notre histoire personnelle.
En plus de cela, nous allons être influencés par ce que nos parents et notre arbre généalogique ont eux-mêmes traversé ou mal vécu.
Ce sont des loyautés invisibles ou des mémoires transgénérationnelles. Elles sont difficiles à repérer et elles sont très puissantes.
Elles nous poussent à répéter inconsciemment des schémas, comme si nous cherchions à réparer, à comprendre, à rester fidèles à une histoire familiale que nous ne connaissons pas.
Lors d’une voyance sur photo, je peux ressentir si une personne est toxique ou non. Je peux également percevoir certains de ses traits de caractère, à condition qu’une connexion énergétique s’établisse.
Ce que je capte alors, ce sont des émotions, des intentions cachées, une énergie dominante ou parfois même un malaise diffus que la personne dégage.
Souvent, lorsque je partage ce que je ressens lors d’une voyance, mon consultant éclate en sanglots.
Ce moment-là est toujours très intense : c’est comme si, d’un coup, la vérité qu’il portait en silence au fond de lui se libérait.
Le fait que je mette des mots sur ce qu’il pressentait depuis longtemps à propos d’une personne toxique ou d’un pervers narcissique vient valider son intuition. Et cela provoque en elle à la fois un choc… et un soulagement profond.
Je ne donne jamais d’ordre ou de direction imposée. Mon rôle est de guider avec bienveillance, d’éclairer les zones d’ombre, afin que le consultant puisse reprendre son pouvoir de décision en conscience.
À ce moment-là, je l’invite toujours à se faire accompagner par une personne extérieure, neutre et bienveillante, comme un psychothérapeute.
Prenez soin de vous
Laurence Di Filippo
Voyante, médium, astrologue et tarologue.
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