Il y a des gens qui rêvent de devenir acteurs pour être sous les projecteurs, atteindre la célébrité et laisser une trace. Et puis, il y a ceux qui veulent jouer la comédie pour vivre mille vies, ressentir mille émotions, explorer tous les possibles.
Les multipotentiels, c’est un peu cela.
Ils ne veulent pas d’une vie linéaire, figée, définie une fois pour toutes.
Ils ont en eux cette envie profonde d’expérimenter, de créer, de découvrir... encore et encore.
Une seule voie ne suffit pas à exprimer toute leur richesse intérieure.
Et si, justement, cette envie de “trop” était leur plus belle force ?
Sommaire :
Aujourd’hui, le terme multipotentiel revient de plus en plus souvent dans les conversations, sur les réseaux sociaux, dans les parcours professionnels, les passions et le développement personnel. Pourtant, il y a encore quelques années, ce mot était presque inexistant dans le langage courant. Car il a longtemps été perçu comme une instabilité ou un manque de direction. Aujourd’hui, la capacité à s’intéresser à plusieurs domaines et à exceller dans plusieurs disciplines est désormais reconnue comme une vraie richesse. Mais qu’est-ce qu’un multipotentiel, au juste ? D’où vient ce terme, et pourquoi semble-t-il résonner chez tant de personnes aujourd’hui ?
Le mot multipotentiel vient du latin : multi (plusieurs) et potentia (capacité, puissance). Autrement dit, une personne multipotentielle, c’est quelqu’un qui a plusieurs talents, plusieurs possibles.
Le terme apparaît pour la première fois en 1972, dans un livre destiné aux jeunes à haut potentiel (Recognizing and Assisting Multipotential Youth de Ronald H. Frederickson et John W. M. Rothney).
Mais c’est en 2015, avec la célèbre conférence TED d’Emilie Wapnick, que le mot sort vraiment de la sphère académique pour toucher le grand public. Depuis, il s’est imposé pour désigner celles et ceux qui ne veulent pas se limiter à une seule passion ou un seul chemin.
Dès notre plus jeune âge, la société nous conditionne et limite nos choix, nos vocations, nos habitudes et même nos loisirs. Notre société a mis en place un système afin de nous maintenir dans une forme d’obéissance, nous poussant à suivre le mouvement comme des moutons dociles. Toute personne qui ose penser différemment ou proposer une autre vision se heurte à des blocages et des résistances. À l’école déjà, on nous impose des savoirs souvent éloignés de nos véritables centres d’intérêt, des matières qui finissent par nous écœurer, au lieu de nourrir notre curiosité naturelle et notre soif de découvertes.
Beaucoup de vocations se perdent au cours de notre scolarité.
Je me souviens, par exemple, avoir détesté les cours de dessin… et pourtant, aujourd’hui, en parallèle de ma carrière de voyante et médium, je pratique une activité artistique directement liée au dessin. Comme quoi, nos talents ne disparaissent pas : ils sommeillent, jusqu’au jour où on leur laisse enfin de l’espace.
On nous répète souvent qu’il faut choisir une voie et s’y tenir. Mais la vérité, c’est que nous sommes multiples. Nous avons des intérêts variés, des passions diverses, et c’est cela qui fait notre richesse.
La bonne nouvelle, c’est que la jeunesse d’aujourd’hui ne voit plus les choses de la même façon. Dans un monde en perpétuelle évolution, il devient presque normal de changer de métier, de se réinventer, d’explorer différents horizons. Ce qui était autrefois considéré comme de l’instabilité pourrait bien être, demain, une véritable force : la marque des multipotentiels.
On a souvent tendance à associer la multipotentialité au fait d’avoir de nombreuses passions dans des domaines très variés : musique, jardinage, entrepreneuriat, astrologie, sciences, peinture, etc.
Mais en réalité, être multipotentiel, ce n’est pas forcément changer de secteur tout le temps : c’est avant tout avoir un fonctionnement mental basé sur la curiosité, l’apprentissage rapide, et le besoin de stimulation intellectuelle ou créative.
Donc oui, on peut tout à fait être multipotentiel… dans un seul domaine.
Prenons l’exemple de quelqu’un de passionné par le cinéma : il peut vouloir écrire des scénarios, réaliser, monter, jouer, analyser des films, enseigner le cinéma, s’intéresser à son histoire, etc. Il reste dans un seul univers… mais explore différentes facettes de celui-ci.
Inversement, un autre multipotentiel peut avoir envie de changer complètement de domaine à chaque nouveau projet, ce qui est tout aussi légitime.
Dans un monde souvent obsédé par la spécialisation et la maîtrise d’une seule compétence, les multipotentiels possèdent des talents uniques, des capacités puissantes qui, lorsqu’elles sont comprises et exploitées, deviennent de véritables super-pouvoirs.
Une curiosité insatiable
Une capacité d’adaptation hors normes
Une pensée transversale et créative
Une rapidité d’apprentissage
Une grande résilience et intelligence émotionnelle
Un leadership inspirant et authentique
Le plus grand défi d’un multipotentiel ? Les journées de 24 heures. Quand on a mille idées en tête, des passions multiples et une curiosité débordante, le temps semble toujours trop court.
À cela s’ajoute la pression de l’entourage : conjoint, enfants, famille… qui demande de l’attention et de la présence. Or, un multipotentiel absorbé par ses projets peut parfois oublier de lever la tête et de se reconnecter à ses proches.
Alors, comment s’organiser ? Certains choisissent de rogner sur leurs heures de sommeil pour avancer, mais ce n’est pas une solution durable. Le vrai secret réside dans la planification et la priorisation.
Pour ma part, j’essaie d’avoir une vision à long terme : je planifie mes projets sur plusieurs mois, parfois même sur l’année entière. Cela m’évite de m’éparpiller, et surtout, cela me permet d’intégrer dans mon agenda du temps pour mes proches et pour le repos.
Être multipotentiel, c’est jongler entre passion, travail et vie personnelle. Le défi n’est donc pas seulement de trouver des idées… mais d’apprendre à les canaliser dans le temps.
Voici quelques stratégies qui peuvent aider :
La règle des 3 priorités : chaque semaine, définir trois projets ou activités principales. Mettre le reste en attente. Cela permet de garder le cap sans se sentir frustré.
Les blocs de temps : réserver des créneaux précis dans son agenda pour chaque domaine (travail, passions, famille, repos). Cela évite la dispersion et crée un cadre clair.
Le carnet des “idées en attente” : noter toutes les nouvelles idées pour ne pas les perdre, mais sans les attaquer tout de suite. On y revient plus tard, quand on a l’espace mental disponible.
S’accorder des temps de pause : un multipotentiel peut enchaîner douze ou quinze heures de travail passionné, mais le corps, lui, a besoin de souffler. Apprendre à s’arrêter, même brièvement, devient un véritable acte de discipline.
Le parcours professionnel d’un multipotentiel n’est jamais vraiment linéaire. On parle souvent de “carrière en zigzag”, car il passe d’un domaine à un autre, explore, teste, innove. Mais est-ce vraiment un défaut ? Ou n’est-ce pas plutôt une force dans un monde qui change en permanence ?
Évidemment, tout dépend du domaine dans lequel on évolue. Certains métiers demandent une spécialisation tellement poussée qu’il est difficile de bifurquer complètement après un certain âge. Par exemple, il serait compliqué pour un avocat de se lancer dans des études de médecine après 40 ans. Mais cela ne veut pas dire qu’il doive étouffer sa curiosité. Il pourra explorer d’autres champs compatibles avec son métier : enseigner, écrire, partager son expertise, développer une activité parallèle…
C’est là que réside la richesse du multipotentiel : même quand il choisit une voie principale, il garde la capacité d’innover, de créer des ponts entre ses compétences et de trouver des manières uniques d’apporter de la valeur. Ce qui ressemble à une carrière en zigzag est en réalité une trajectoire d’expérimentation et de réinvention permanente.
Nous vivons dans un monde en perpétuel mouvement. Les métiers évoluent, les technologies se transforment, les modèles économiques s’effondrent aussi vite qu’ils naissent. Dans ce contexte, les anciennes certitudes ne suffisent plus. Il ne suffit plus d’être spécialiste d’un domaine figé : il faut aussi être capable d’apprendre, de s’adapter, de penser autrement.
Et c’est précisément là que les multipotentiels ont un rôle essentiel à jouer.
Un multipotentiel, c’est une personne curieuse, passionnée, créative, qui n’a pas peur d’explorer de nouveaux territoires. Mais c’est aussi quelqu’un qui sait se remettre en question, rebondir et relier des idées issues de mondes parfois très éloignés. C’est cette capacité à penser “hors cadre” qui devient précieuse dans un monde où les solutions d’hier ne répondent plus aux défis d’aujourd’hui.
Les multipotentiels ne se contentent pas de suivre un chemin tout tracé. Ils inventent des passerelles.
Ils apprennent vite, pensent transversalement, et apportent une vision globale là où d’autres restent enfermés dans une seule spécialité.
Autrement dit, dans un monde qui change vite, les multipotentiels sont des éclaireurs du changement.
S’épanouir en tant que multipotentiel, c’est d’abord prendre conscience de la chance que l’on a. La chance de s’intéresser à tant de choses, de vibrer pour plusieurs passions, d’avoir cette curiosité insatiable qui ouvre sans cesse de nouvelles portes.
Trop souvent, les multipotentiels culpabilisent. Ils se disent qu’ils se dispersent, qu’ils devraient se concentrer sur une seule chose et qu’ils ne rentrent pas dans le moule. Mais au lieu de voir cette richesse comme un fardeau, il faut l’accueillir comme un véritable cadeau.
Il ne s’agit pas de vivre ses journées comme une contrainte ni de cocher des cases pour satisfaire un idéal extérieur. L’épanouissement naît lorsque l’on se dit chaque matin : “J’ai la chance de pouvoir explorer, créer, apprendre et me réaliser dans ce qui me fait vibrer.”
Un multipotentiel qui se sent aligné avec ses projets vit des journées intenses et merveilleuses, pleines de découvertes et de sens. Loin d’être un problème, cette diversité devient alors une source de joie profonde et un moteur inépuisable.
Contrairement aux idées reçues, un multipotentiel ne s’épuise pas si facilement. Parce qu’il est passionné par ce qu’il entreprend, parce que chacune de ses activités le nourrit profondément, il peut travailler de nombreuses heures par jour sans faiblir. Lorsqu’on aime ce que l’on fait, lorsqu’on est parfaitement aligné avec ses projets, l’énergie devient presque inépuisable.
En réalité, la fatigue ne vient pas de l’abondance d’idées ou de projets, mais des tâches qui n’ont aucun sens pour nous. Pour ma part, ce sont les corvées du quotidien qui m’épuisent : le ménage ou la cuisine, par exemple. Je suis une très mauvaise cuisinière, et préparer des plats me vide de mon énergie. En revanche, si la cuisine devient créative, comme dans la pâtisserie, alors mon intérêt s’éveille. Je pourrais tout à fait suivre des cours, tant qu’il y a une dimension artistique et innovante.
C’est là toute la différence : je peux travailler plus de quinze heures d’affilée sur quelque chose qui me passionne, mais si je devais passer plusieurs heures derrière les fourneaux, je serais totalement vidée, au point de mettre plusieurs jours à m’en remettre.
C’est l’un des clichés les plus tenaces à propos des multipotentiels : ils passeraient leur vie à “sauter du coq à l’âne” sans jamais rien terminer. Et pourtant… la réalité est bien différente.
Un multipotentiel ne papillonne pas par légèreté ou inconstance. Il explore. C’est sa manière d’apprendre, de ressentir, de tester le terrain. Lorsqu’il découvre un nouveau domaine, il fait un tour d’horizon rapide, il observe, il s’immerge, parfois même avec intensité. Et ensuite seulement, il se demande :
“Est-ce que ça me nourrit profondément ? Est-ce que ça a du sens dans ma vie, dans mes projets ?”
S’il sent que cette activité ou ce projet le passionne vraiment, alors il va s’y plonger avec constance. Il va approfondir, enrichir, construire, souvent avec une grande rigueur… mais à sa manière.
La clé, c’est que le multipotentiel ne finit pas tout, mais il termine ce qui compte pour lui.
Et parfois, savoir lâcher ce qui ne résonne plus est aussi une forme de lucidité et de clarté.
Alors non, le multipotentiel n’est pas “instable” : il est sélectif et stratégique. Il ne garde que ce qui lui correspond et l’aligne. Et c’est précisément pour cela qu’il est capable, quand il est prêt, de créer du concret, du durable et du puissant.
Je voudrais rajouter une nuance très importante : le multipotentiel n’abandonne pas forcément ce qu’il aime quand il passe à autre chose. Il peut très bien faire évoluer plusieurs passions ou projets en parallèle, chacun à son rythme.
Les multipotentiels ont souvent la capacité de s’adapter à une grande variété de tâches et de métiers, parfois même à des emplois temporaires qui ne les passionnent pas forcément. Cette flexibilité est un vrai atout, notamment dans des contextes où il faut jongler avec plusieurs casquettes ou apprendre rapidement.
Cependant, cette capacité a ses limites.
Un multipotentiel peut tout à fait accepter un travail temporaire, un projet ponctuel ou une mission qui ne le fait pas rêver — tant que cela reste temporaire, servant de tremplin ou d’étape vers quelque chose de plus aligné avec ses passions.
En revanche, lorsque la situation devient pérenne, lorsque ce travail s’installe comme une routine immuable, il peut rapidement se sentir à l’étroit, frustré, voire épuisé. Le besoin de sens, de nouveauté et de challenge reprend alors le dessus.
Cela explique pourquoi beaucoup de multipotentiels ont des parcours professionnels non linéaires, avec des changements réguliers, des reconversions, ou même le choix de l’entrepreneuriat pour garder leur liberté et nourrir leur créativité.
Je suis multipotentielle. Pourtant, j’ai pris conscience de cette réalité seulement au cours de ces dernières années, car le mot lui-même était quasiment inconnu à mon époque. J’ai aujourd’hui 56 ans, et lorsque j’étais plus jeune, le fait de se diversifier était perçu comme une forme d’instabilité, presque comme un défaut.
Et pourtant… au fil du temps, j’ai suivi des formations dans des domaines parfois totalement opposés en apparence, mais qui ont toutes enrichi mon parcours. Aujourd’hui, je comprends que chacune de ces expériences est une pièce du puzzle. Elles se sont assemblées pour nourrir mes compétences et renforcer ma pratique de voyante et de médium.
Ce qui hier pouvait sembler un éparpillement est aujourd’hui reconnu comme une richesse inouïe. Et le plus beau, c’est que cette richesse est accessible à tout le monde, à n’importe quel âge. L’année dernière, par exemple, une artiste peintre de plus de 75 ans — sage-femme de métier — est venue me consulter pour savoir comment allait évoluer sa carrière artistique. Je trouve cela fabuleux : grâce à internet et aux réseaux sociaux, elle peut désormais partager son art avec un public large, en France comme en Europe.
Être multipotentiel, c’est tisser des liens entre des univers différents, donner une seconde vie à ses passions et continuer à évoluer sans limite d’âge. Dans le domaine de la voyance, cela devient une force supplémentaire : plus d’intuition, plus de connexions et une sensibilité élargie pour accompagner les autres avec authenticité et profondeur.
Je le ressens jusque dans mes journées : parfois, en une seule journée ou en l’espace d’une semaine, je suis multipotentielle.
Je peux passer d’une idée à une autre, d’un projet à une envie, d’une énergie à une autre… et c’est ainsi que je fonctionne le mieux.
Un multipotentiel authentique n’aime pas la routine figée, les horaires rigides, les cases à cocher tous les jours à la même heure.
Ce n’est pas qu’il soit désorganisé, c’est juste qu’il suit une autre forme de rythme : un rythme intuitif et vivant.
Je ne fais pas forcément les choses tous les jours, ni dans le même ordre.
Je fais les choses quand j’en ressens profondément l’élan.
Mais quand cet élan est là, je suis d’une efficacité redoutable.
Je peux créer, produire, approfondir, résoudre, inventer… en un temps record, avec une intensité que moi-même je ne comprends pas toujours.
Ce n’est pas de l’irrégularité.
C’est ma manière de respecter mon énergie, mon feu intérieur et ma créativité.
Au fond, être multipotentiel, c’est peut-être ça : vouloir vivre mille vies dans une seule. Ce n’est pas chercher à tout faire, c’est apprendre à honorer sa richesse intérieure. Le monde a besoin de notre diversité, et chacun de nous a le droit d’inventer sa propre voie.
« Pendant longtemps, j’ai cru que quelque chose clochait chez moi. Je me lançais dans mille projets, je m’enthousiasmais très vite… puis je passais à autre chose. On me disait dispersée, instable, incapable de choisir. Et je finissais par le croire.
Mais récemment, j’ai découvert un mot qui a changé ma perception de moi-même : multipotentiel.
Et cette révélation, je la dois à une discipline à laquelle je ne m’attendais pas : la numérologie. C’est en explorant mon thème numérologique que j’ai compris que ce fonctionnement n’était pas une anomalie, mais une nature profonde. Mieux encore : c’était une richesse.
Comprendre que je suis multipotentielle m’a permis de me réconcilier avec mes élans, ma curiosité, mon besoin constant de nouveauté. Je ne suis pas instable, je suis multiple. Et c’est en embrassant cette réalité que j’ai commencé à m’épanouir, à me respecter… et à m’aimer un peu plus.
Alors si vous vous reconnaissez dans ces lignes, sachez une chose : vous n'êtes pas “trop” ou “pas assez”. Vous êtes juste vous-même. Et c’est déjà énorme.
Aujourd’hui, je me sens comme une petite fille dans un magasin de jouets.
Je ne vais pas seulement jouer avec une poupée, ou seulement avec des Lego.
Je vais explorer le train électrique, inventer des histoires avec les Playmobil, puis enfiler des perles pour créer des colliers.
Chaque jouet, chaque activité, chaque domaine me stimule et m’ouvre un nouvel univers.
Et je n’ai plus besoin de choisir.
Je peux simplement être tout ce que je suis.
Si vous vous êtes reconnu(e) dans ce parcours, dans ce fonctionnement, dans cette soif de diversité…
Sachez une chose : vous n’avez rien à corriger. Vous n’êtes ni “trop”, ni “pas assez”.
Vous êtes simplement multipotentiel(le).
Et c’est un immense cadeau, à condition de l’accueillir… et de l’honorer ».
Prenez soin de vous
Laurence Di Filippo
Voyante, médium, astrologue et tarologue.
N'hésitez pas à me contacter pour prendre rendez-vous.
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